Les femmes s’en vont

Les femmes s’en vont
traversent les haies
elles préfèrent la terre dans la bouche
le corps dans les vagues
sans les enfants dans les âtres

Elles se cachent
laissant les destins s’amenuiser
c’est la fin des nouveaux,
des trompes d’éléphants,
les matriarches voyagent ensemble
au cimetière salé

Elles partent dans les herbes
fuient les maisons sans élan
sur une ligne décidée par la suite
et les avants
elles se frôlent du regard,
c’est une comme ça

Les femmes s’en vont
c’est fini pour continuer
elles se naturent en douceur
et rejoignent les chouettes

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